Claude Camous raconte à l'hôtel de région :
"1660, la Fronde Provençale contre Louis XIV"

Jusqu’en 1660, la Provence conserve un semblant d’indépendance face au pouvoir central, et Marseille n’est pas soumise à la loi commune. En revanche elle reste fidèle au roi de France au début de la difficile période de la fronde. Mais à la mort du premier consul de la ville, Antoine de Valbelle, le nouveau gouverneur de Provence, le duc de Mercoeur, se heurte aussitôt au nouveau consul, Gaspard de Niozelle. Il en résulte des violences et des émeutes dans toute la Provence, ce que ne peut admettre le jeune roi Louis XIV qui entend asseoir son autorité. Après avoir désamorcé la fronde en Provence, rassuré la noblesse et promis des aides aux populations victimes de mauvaises récoltes, il s’installa à Aix-en-Provence, en janvier 1660, d’où il annonça les mesures prises contre Marseille, la rebelle, qui ne voulait pas se soumettre. Il voulait en finir au plus vite avec cette noblesse turbulente et le particularisme du grand port. Claude Camous, auteur de « Marseille au temps joyeux des galères » analyse avec objectivité la situation, les arguments des uns et des autres, et nous fait vivre au cœur de cette fronde provençale qui fut la première grande épreuve politique du futur "Roi-Soleil".
C’est essentiellement dans le but de surveiller et de maintenir dans l’obéissance les Marseillais trop enclins à la révolte, que furent érigés le Fort Saint-Nicolas et le Fort Saint-Jean que le roi appellera avec sarcasme ses "bastides". Durant tout son long règne, Louis XIV restera toujours méfiant envers ce « peuple violent et libertin ».