Allauch, de par sa situation géographique et son exposition au vent, accueille depuis le 12ème siècle des moulins à vent bâtis dans la tradition provençale. Ces moulins, prospères jusqu’à la fin du 18ème siècle, ont cessé de moudre le blé à l’aube de l’ère industrielle. En 1900, ayant perdu leurs ailes, ils furent réduits à la fonction de grange à paille. Aujourd’hui, deux moulins sont restaurés : le moulin Camoin, rénové en 1936 pour son gros œuvre et en 1970 pour le toit et les ailes et le moulin Ricard, restauré intégralement avec son mécanisme en 2013.
C'est le seul moulin du bassin marseillais à fonctionner. Il peut aujourd'hui moudre le blé comme autrefois !

 
Située à 228 mètres d’altitude, au pied du massif du Garlaban, Allauch de par sa situation géographique et son exposition au vent, accueille depuis le XIIème siècle des moulins à vent bâtis dans la tradition provençale, servant à moudre les céréales et autres grains et des moulins à huile. De nos jours, seul le moulin qui abrite le Syndicat d’Initiative (qui aurait tourné jusqu'à la fin du XIXème siècle) avait été rénové, sans mécanisme et avec des ailes immobiles. Au cœur d'un projet de restauration menée par la municipalité depuis 2009, un deuxième moulin vient d’être entièrement rénové.
 
LES MOULINS D’ALLAUCH VILLAGE
Logés à l’origine sur la Côte du Château, les moulins à vent font partie intégrante de l’Histoire d’Allauch depuis le XIIème siècle.
Le plus ancien propriétaire de moulin connu à Allauch est Guilhem RICARD. Il y possède en 1360 un moulin à huile, situé à la "Coste d’Allauch". En 1440 il fut laissé en héritage par l’un de ses descendants, Jacques Ricard, à son troisième fils Petrus RICARD.
Quant au premier moulin à moudre le blé, il aurait été construit par Jacobus BLANQUI (petit-fils de Jacobus RICARD) après la grande sécheresse de 1521 situé lui aussi à la "Coste d’Allauch".
Les travaux d’agrandissement, plus importants que prévu, de l’église Saint-Sébastien en 1625 leur coupent le vent les obligeant à se déplacer sur l'actuelle Esplanade Frédéric Mistral (appelée aussi Place des Moulins).
Selon le cadastre de 1636, les deux premiers moulins appartenaient à la famille BLANC ou BLANQUI, meuniers de père en fils. Le troisième fut construit par Balthazard PARTY, bourgeois d’Allauch. En 1691, un quatrième moulin y est installé.
Il faut attendre le XVIIIème siècle pour que le cinquième et dernier moulin soit édifié donnant ainsi à l’esplanade sa configuration actuelle.
 
LA CONSTRUCTION DES MOULINS PROVENÇAUX
Tour cylindrique en maçonnerie, faite de pierres non appareillées et liées par un mortier de chaux. L’encadrement des ouvertures est en pierre de taille. Les moulins provençaux n’ont qu’un étage généralement avec ossature et escalier en bois. Le toit est conique, avec une pente plus ou moins accentuée en lamelles de bois. Les ailes au nombre de quatre se présentent face au vent et tournent à gauche (dans le sens inverse des aiguilles d’une montre), faites d'une armature en bois supportant une toile tendue. En général la porte d’entrée se trouve du côté opposé, afin de ne pas gêner les ailes en rotation.
Le moulin restauré est le seul parmi les 5 moulins qui possède une cave, que l’on appelait aussi «moulin de crotte», terme qui signifie cave en langue d’Oc, servant autrefois à stocker les voiles, les sacs vides, etc. Cette particularité est très rare en Provence puisque les moulins étaient généralement construits sur une butte. Celui-ci fut le seul a être construit sur une cave pour plus de prise au vent.
 
LES MOULINS À VENT
L’exploitation de la force des vents ne date pas d’aujourd’hui. Au VIIème siècle avant notre ère, les Perses développent le système des moulins avec les roues à aubes. Mais ils n’apparaissent en Europe que dans le courant du XIIème siècle avec le retour des Croisés, qui les ramèneront de leurs voyages en Orient.
La Provence, compte tenu de sa situation géographique, fut une des premières régions à avoir des moulins à vent. Près de la Méditerranée, la Provence offre un paysage avec beaucoup de relief balayé par le Mistral, à l’énergie puissante.
Pendant des siècles, le moulin à vent est essentiel dans la vie des habitants pour faire de la farine, de l’huile, le papier, etc. Avec la révolution industrielle de nombreux moulins disparaissent de notre paysage. Aujourd’hui, ceux qui ont survécu suscitent beaucoup d’intérêt et curiosité.
C’est le cas à Allauch où sur l’Esplanade Frédéric Mistral se dressent les vestiges des cinq moulins qui font partie du son patrimoine historique et culturel.
 
LE MOULIN RESTAURÉ
Construit en 1729 par le boulanger Louis Ricard, il deviendra propriété d‘un certain Louis BOUZE, comme il est écrit dans la demande présentée par la commune en novembre 1910, réitérée en octobre 1926, pour le classement des moulins dans l’inventaire des sites et monuments naturels et ayant fait l’objet d’un arrêté du Sous-Secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts en date du 31 juillet 1931.
Surplombant l’avenue Jean Roque, le moulin aura pour vocation de devenir un patrimoine vivant, illustrant les savoirs et les techniques d’antan (travail du meunier calcul de la vitesse des vents...) aux écoliers et aux touristes, permettant d'accroître l'attractivité touristique d’Allauch.
 
LES TRAVAUX DE RESTAURATION
La restauration a été réalisée à partir du bâti pierre existant.
L’objectif étant de redonner à cet édifice sa fonction originelle par une reconstruction des maçonneries et la mise en place d’une toiture ainsi que du mécanisme (arbre, ailes, meules, etc.) apte à le faire fonctionner.
L’intérieur du moulin reconstitué est agencé de façon à favoriser sa fonction pédagogique et muséographique. L’aménagement des abords du moulin, quant à lui, conserve un caractère rustique tout en s’intégrant à l’environnement immédiat.
La restauration complète du moulin est passée par deux phases :
La 1ère phase consistait à retrouver le volume et la silhouette d’un moulin emblématique visible de loin dans le paysage allaudien et de lui redonner son caractère et son intégrité afin de le faire fonctionner. Il est à noter que les ailes et toute la partie fonctionnelle du moulin à vent ont été réalisées dans cette phase de travaux.
La 2ème phase consistera à utiliser cette restauration pour permettre l’accès direct au site et la visite au public de ce moulin. A l’occasion, il sera porté un soin particulier à la mise en valeur et à la sécurisation du site.
Le coût prévisionnel de cette opération dans sa 1ère phase est de 240 000 € TTC, une subvention à hauteur de 50 % a été sollicitée auprès du Conseil Général.
 
Les belles photos ont été empruntées à Lionel Colomb
 
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