Créer un profil S'identifier

Suivez-nous sur :

Qui sommes-nous ?
Les sorties
Comment adhérer ?
Les bons plans
Les membres
Blog
  • Qui sommes-nous ?
  • Les sorties
  • Comment adhérer ?
  • Les bons plans
  • Les membres
  • Blog
  • Contact
  • S'identifier / Créer un profil
  • Liste des sorties
  • Présentation (sortie n° 402)
  • Participants
  • Forum

Conférence-débat "Marseille sous Napoléon III, début de l'ère
de la modernité" par Gabriel Chakra, journaliste et historien

Une conférence gratuite proposée par la Mairie du 6/8.
Entrée libre dans la limite des places assises.
Un cocktail suivra.

 
L’entrée de Marseille dans l’âge industriel décrite par Bernard Colomb :
Le second Empire est pour la ville synonyme d’endormissement politique et de réveil économique.
La dynamique concerne d’abord le port dont Ziem, dans son journal, croque l’agitation cosmopolite. Traité de libre-échange (1860), exploitation de l’empire colonial, percement du canal de Suez (1869), les facteurs se cumulent pour déclencher la multiplication des flux commerciaux. Les exportations vers l’Algérie augmentent de 258 % entre 1855 et 1874. 512 000 hectolitres de blé sont exportés lors de la famine qui frappe les populations algériennes en 1867. L’ouverture du canal de Suez permet au port de Marseille d’étendre son aire commerciale vers l’Extrême-Orient. De nouveaux produits sont échangés tels que la soie grège, tandis que le pétrole fait son apparition en 1863. Son raffinage participe au décollage industriel qui suit la prospérité commerciale et financière. Prospérité que les guerres sur les théâtres extérieurs ne compromettent pas (Crimée, Italie, Chine). Le Vieux-Port est la première victime de cette croissance. Vers 1860 l’activité se déplace vers le nord autour du bassin de la Joliette et des docks où les activités commerciales et industrielles peuvent se combiner.
 
Marseille du second empire par André Bouyala d’Arnaud :
C’est avec le Second Empire, que Marseille entre dans l’histoire moderne contemporaine. Il faut dire, et c’est vrai surtout sur le plan économique, social, industriel et financier, que la période correspond à l’envolée du libéralisme, du capitalisme, "la Belle époque".
Voici comment, André Bouyala d’Arnaud, décrit la ville dans son "évocation du Vieux Marseille".
Une couronne dorée :
Sous l’impulsion du préfet de Maupas, le plus autoritaire des préfets impériaux, le gouvernement de Napoléon III donna à la ville sa physionomie actuelle.
C’est l’époque des grands travaux: percement de la rue impériale (devenue rue de la République) qui permettait un large accès vers les nouveaux ports; construction de monuments publics à l’aspect officiel et prudhommesque; Palais Longchamp, Palais de La Bourse, Palais de Justice, Préfecture, Bibliothèque, Cathédrale, Notre Dame de La Garde, Palais du Pharo. (...)
Les chemins de fer amenaient au port de Marseille les richesses de l’intérieur et la colonisation de l’Algérie fournissait un important débouché. La navigation à vapeur facilitait le trafic; l’ouverture du canal de Suez rapprochait l’Extrême-Orient. (...)
Le Second Empire posait sur le front de Marseille une couronne dorée.
La population :
dates Nbre. d’habitants
1851 : 195 000
1861 : 260 000
1872 : 313 000
1881 : 357 000
1891 : 407 000
1901 : 491 000
1911 : 550 000
1921 : 600 500
1931 : 803 000
La population, connaît une progression constante dans cette période faste pour Marseille. Dans son livre "Quand Marseille détenait les clés de l’Orient" Jean Boissieu écrit qu’entre le début des années 1800 et 1876 : "Il est né à Marseille 463 904 enfants(oh! précision poétique des statistiques!). Et, dans ce temps on a enregistré 452 619 décès. L’excédent des naissances n’est que de 11 285. Cela revient à dire qu’en 1880, les deux tiers de la population du grand port, qui est alors la troisième ville de France (...) n’y sont pas nés. (...) C’est donc l’immigration qui remplit les vides.
Ainsi les Marseillais immigrés sont :
36 600 en 1872
102 200 en 1906
110 500 en 1911
199 000 en 1931 et le pourcentage, en dix ans, aura grimpé de 20 à plus de 25% de la population globale."
Tous ces chiffres indiquent bien l’orientation de toujours de cette ville qui respire avec l’extérieur et ne renie pas sa fondation avec les marins venus d’ailleurs. Encore faut-il savoir qu’en matière de chiffres, les immigrants en provenance des colonies françaises ne sont pas officiellement considérés comme des étrangers. Donc les chiffres de l’immigration cités concernent surtout les Italiens (les plus nombreux ), les Espagnols, les Suisses, les Britanniques, les Turcs, les Allemands, les Arméniens, les Grecs, les Maltais, pour l’essentiel.
La rue impériale :
On le sait maintenant, d’un empire à l’autre en passant par la monarchie de juillet, les évènements de 1830 et ceux de 1848, Marseille se transforme avec l’extension du Port vers La Joliette. Cette expansion de la ville est tout à fait proportionnelle à celle de l’empire colonial. "Marseille, capitale de nos colonies" disait-on.
Paulin Talabot fait arriver le train à Marseille depuis Avignon. En 1848 on inaugure la gare et plus tard son escalier monumental entièrement dédié aux colonies. Il a fallut percer le tunnel de la Nerthe, le plus long de France, pour permettre au train de franchir la chaîne de l’Estaque. "Le Siècle" journal national dont on dira qu’il est l’ancêtre du "Monde" écrit en 1855:
"Marseille fait des rêves de nabab. Elle lutte avec l’impossible et c’est toujours l’impossible qui est vaincu".
En 1849, le canal construit par l’architecte Montricher amène les eaux de la Durance à Marseille, exactement au Palais Longchamp, lui aussi construit dans la période.
Mais c’est le percement de la Rue Impériale ( qui deviendra la rue de la République), sous le règne du préfet Maupas (1860/1866), qui constitue l’essentiel de la transformation de Marseille.
La rue devra traverser des collines et notamment la butte des Carmes, la terre, les pierres et les déblais serviront à la construction du nouveau port. C’est une véritable saignée dans les quartiers, plus de 900 maisons seront détruites et plus de 16 000 personnes devront être relogées. La rue impériale relie le Vieux port à la Joliette, elle est droite, large et très vite s’installera à l’angle qu’elle fait avec le vieux port actuel, le célèbre café, "La Samaritaine".
"Le Sémaphore" du 22 septembre 1862, quelques semaines avant l’ouverture de la ligne maritime avec Saigon, pouvait écrire:
"Depuis quelques jours, Marseille est en plein déménagement. Dans toutes les rues, l’on voit des files de charrettes et de voitures de toutes espèces, transportant des objets mobiliers. (...) A voir ces nombreux habitants abandonnant leur demeure à travers les ruines de nombreuses maisons détruites, on dirait toute une population fuyant ses pénates pour aller chercher ailleurs des lieux plus hospitaliers."
Pendant 20 mois, 25 000 ouvriers vont s’activer pour mettre en forme la nouvelle grande avenue de Marseille. Au même moment d’ailleurs Haussmann, lui aussi préfet, est en train de charcuter Paris. On a dit que la cité phocéenne était en train de "s’haussmaniser". A Marseille on pensait que c’était évidemment le contraire.
En tous cas "La France Nouvelle illustrée", écrit volontiers qu’avec le percement de la rue impériale, Marseille est bien la seule ville qui puisse rivaliser avec Paris.
En accomplissant en quelques années, une entreprise aussi difficile, aussi considérable, Marseille a donné la mesure de ses forces. Cette oeuvre restera comme une des plus mémorables de notre temps: comme puissance, elle égale les opérations les plus vastes que Paris a vu réaliser puisque le total de l’entreprise dépasse certainement 100 millions; comme travail, elle égale les transformations les plus grandioses que notre siècle a accompli.
Les tramways :
En 1893, Félix Baret, maire de Marseille, prend une décision capitale en matière de transports en commun: la traction électrique. Et la Compagnie des tramways créait la 1ère ligne française à traction électrique. En 1903, le réseau était de 105 kilomètres atteignant déjà les banlieues de la ville.
Il y a de quoi rêver aujourd’hui, avec les embouteillages et la pollution des voitures. Dès les premières années du XX ème siècle le réseau totalisait 27 millions de passagers et plus de 104 millions en 1911, tandis qu’était généralisé, quel que soit le parcours le tarif uniforme de 10 centimes. Pour la première fois la ville était vraiment à la portée de tous. J. Campès et R. Martin écrivent à ce propos :
"Désormais, il n’y eut plus grand concours de foule, auxquels les tramways ne soient mêlés (...) Les inaugurations de lignes, en ces temps bénis, étaient un grand moment de la vie du quartier nouvellement desservi. Quel que soit le jour d’achèvement des travaux et l’autorisation officielle de mise en service, l’inauguration avait toujours lieu le dimanche: c’était une magnifique occasion de guirlandes, de fleurs, de danses et de discours, avec comme de juste un pantagruélique banquet."


Lundi17Juin2013

Marseille 8ème

Conférence, débat, assemblée

Heure de début : 18h15
Heure de fin : 23h00

Public : Tout public

Statut requis : Membre ou En Test

Gratuite

Gratuit
Gratuit

Cette sortie est terminée

Gestionnaire : Mairie des 6/8 Animateur : Gabriel Chakra

Localisation

Tempo Cadenelle
15 avenue de la Cadenelle 13008 Marseille
(à 10 mètres de la mairie)
Conférence-débat "Marseille sous Napoléon III, début de l'ère
de la modernité" par Gabriel Chakra, journaliste et historien

Liste des participants

Début de la sortie : Lundi 17 juin 2013 - 18h15

« Vous devez vous connecter à votre profil ou devenir membre de l'association pour voir les membres inscrits et le forum de la sortie. »

S'identifier Créer un profil
Conférence-débat "Marseille sous Napoléon III, début de l'ère
de la modernité" par Gabriel Chakra, journaliste et historien

Forum d'échange

Début de la sortie : Lundi 17 juin 2013 - 18h15

« Vous devez vous connecter à votre profil ou devenir membre de l'association pour voir les membres inscrits et le forum de la sortie. »

S'identifier
Afficher la version ordinateur

Marseille Autrement - 2 rue Fauchier 13002 Marseille - Tél : 06 81 11 29 29 (n° de la présidente, joignable le matin à 8h ou à partir de 18h).
Pour écrire à l'association, n'envoyez pas de sms mais utilisez la fiche contact ici

Charte de l'association Politique de confidentialité Mentions légales Qui sommes-nous ? Nous contacter

© Copyright 2025 Marseille Autrement | La Ligne Web, agence internet Aix en Provence