Journée de visite commentée "Toulon, entre mer et Montagne"
animée par l'archéologue Dominique Berthout
Le matin : visite de la vieille-ville (la cathédrale, les hôtels particuliers, le port, la mairie, la statue de Cuverville.
L'après-midi : le Fort Saint-Louis, la Tour Royale, la Porte de l'Arsenal, la Corderie Royale.
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La journée de visite :
Toulon au fil des rues
Le cours Lafayette, et son "petit cours", est le théâtre de l’un des plus beaux marchés de Provence, immortalisé par l’enfant du pays, Gilbert Bécaud. Chaque matin, le marché donne à ce grand cours ombragé un charme sans égal qui en fait le lieu privilégié des Toulonnais.
Sur le cours, le Musée du Vieux Toulon recueille, conserve et expose des oeuvres d’art, des objets et des souvenirs divers ayant un lien avec l’histoire sociale, économique, militaire, religieuse ou artistique de Toulon et de sa région.
Construite au XVIIIe siècle sur la place Louis Blanc pour servir de chapelle au couvent des Récollets alors attenant, l’église Saint-François de Paule est classée Monument Historique. Avec sa façade en courbes et contrecourbes, elle est typique des églises baroques provençales de cette époque.
Tout près, à l'extrémité de la rue de la République, le stade Mayol est avec le cours Lafayette l'endroit préféré des Toulonnais qui en sont proches, à la fois affectivement et géographiquement. C'est un exemple rare de stade implanté aussi près du centre-ville. Inauguré en 1920, le fief du Rugby Club Toulonnais sait se transformer en véritable chaudron et sa réputation a dépassé nos frontières. Ce stade aux dimensions aujourd'hui modestes porte le nom de Félix Mayol, célèbre chanteur des premières décennies du siècle dernier, qui le fit construire avec l'argent de ses cachets pour l'offrir à sa ville natale. Le brin de muguet qu'il portait à la boutonnière devint l'emblème du club, et son portrait en médaillon orne le côté d'une barre d'immeubles aux abords du stade.
Jules Raimu, autre figure emblématique de Toulon, célèbre héros de la "Trilogie" de Pagnol, est toujours présent dans sa ville natale. Quatre monuments en son honneur sont à découvrir : son buste, place des Trois Dauphins, une peinture monumentale et sa statue en pied place du Théâtre, et la sculpture de la "Partie de Cartes" où les visiteurs se plaisent à se faire photographier face à César et Panisse.
A la Maison de la Photographie, place du Globe, des expositions temporaires de photographies alternent avec des expositions thématiques davantage orientées sur l’histoire de Toulon et de ses environs.
La fontaine des Trois Dauphins, place Puget, est l’ancienne place principale de Toulon. Construite à l'emplacement de l'ancienne halle aux grains, cette place typiquement provençale, blottie à l'ombre de grands platanes centenaires, doit son charme à la fontaine des Trois Dauphins, recouverte d'une exubérante végétation.
Place Victor Hugo se dresse l’opéra, classé Monument Historique. Il a été construit sur les plans de Léon Feuchère (à qui nous devons le quartier de la gare à Nîmes), et inauguré en 1862.
Au coeur de la ville médiévale, la cathédrale Sainte-Marie de la Seds se caractérise par un curieux mélange des styles Classique, Baroque et Gothique. Son clocher massif est surmonté d'un splendide campanile provençal en fer forgé. Elle est classée Monument Historique.
Encastré dans la façade d'une maison, un boulet évoque le souvenir du siège de la ville par les Anglais en 1793. La ville fut libérée par Bonaparte.
Carré du Port, une porte de 1657, œuvre du sculpteur marseillais Pierre Puget, représente deux allégories (la force et la fatigue) supportant le balcon de la mairie d'honneur. Ces atlantes ont valu à cette porte d’être classée.
Devant la mairie d’honneur, la statue en bronze du Génie de la Navigation, plus connue des Toulonnais sous le nom de "Cuverville", pointe son index gauche en direction de la mer. Elle a été dressée en 1847 en l'honneur du roi Louis-Philippe.
Place Monsenergue, la porte monumentale du XVIIIe siècle, classée Monument Historique, est de nos jours la porte d'entrée du Musée de la Marine. Quatre colonnes grecques en supportent le fronton. Le Musée National de la Marine réunit de nombreuses maquettes, proues, peintures, cartes et estampes qui illustrent la glorieuse histoire maritime de Toulon.
Dans l'enceinte de l'arsenal, la tour carrée est visible depuis l'entrée principale. Construite sur pilotis, elle servait dès 1775 de vigie tandis que la cloche enserrée dans son campanile et l'horloge annonçaient les heures de début et de fin de travail.
La porte monumentale de l’ancien séminaire des Jésuites, rue Anatole France, a été réalisée en 1689. Elle sert aujourd'hui de décor au bâtiment de l'ancienne Corderie de l'Arsenal. Sur l'écusson encadré de deux enfants figuraient des fleurs de lys qui furent effacées sous la Révolution.
Achevée à la veille de la Révolution, rue Louis Jourdan, l’église Saint-Louis servit d'abord de temple au Culte de la Raison et de l'Etre Suprême. Cette église néoclassique est surmontée d’une magnifique coupole à lanternon, au-dessus de l'autel. Elles est classée Monument Historique.
Rue Vezzani et passage des Capucins, une sculpture monumentale est la reproduction fidèle de l'avant d'un navire royal du XVIIIe siècle.
L’Hôtel des Arts est situé dans un bel hôtel particulier de la fin du XIXe siècle, bd Maréchal Leclerc. Ce musée regroupe des collections d’art, ancien ou moderne (peintres provençaux), et son fonds d’art contemporain est important.
Le Jardin Alexandre Ier, autrefois appelé Jardin du Roy, était occupé par des officiers d’administration de la Marine, et alimentait en fleurs et en fruits les tables de Versailles. Le jardin fut appelé jardin Alexandre Ier en hommage au roi de Yougoslavie.
Au centre de la place de la Liberté, plaque tournante de la "haute ville" haussmannienne, s’élève la monumentale fontaine de la Fédération (1889). A remarquer la magnifique façade du Grand Hôtel (1869), aujourd’hui Théâtre Liberté.
Le Musée des Arts Asiatiques de Toulon, bd Pelletan, présente des expositions permanentes et des expositions temporaires. Le premier étage, consacré à la Chine et au Japon, expose selon un parcours muséographique les collections de chacune de ces civilisations par ordre chronologique. Le deuxième étage regroupe les collections du sud-est Asiatique, de l’Inde, du Tibet et de la Mongolie. L’influence du Bouddhisme sur la culture des civilisations est le fil
conducteur de la visite.
Toulon militaire et ses forts
Le fort Faron date du XVIIIe siècle, comme plusieurs forts qui se trouvent sur les collines bordant Toulon au nord. Auparavant, pour protéger la ville au nord, on se contentait d'une protection naturelle grâce à la masse de trois massifs très abrupts : le Cap Gros, le Mont-Faron et le Coudon à l’est. Entre le Mont-Faron qui culmine à 584 m d’altitude et la rade quasiment à portée de main, Toulon est un lieu facilement défendable. Grâce à cette particularité géographique, c'est une ville entière, un arsenal et un port militaire qui peuvent tous ensemble prendre place dans ce réduit naturellement fortifié.
D’ouest en est, nous avons le fort du Cap Gros. Puis viennent, sur les franges ouest du Mont-Faron, le fort Saint-André et le Fort Rouge qui, eux, datent de Louis XIV ; au nord de cet ensemble, on fortifia aussi le Mont-Caume, avec deux forts, dont l’un culmine à 801 m. Il y a ensuite, sur le Faron, la tour Beaumont et le fort Faron, qui est l’élément principal de la zone nord. C'est la tour Beaumont qui abrite le Mémorial du Débarquement.
L’extrémité est du Faron est protégée à son pied par le fort d’Artigues. A l’extrémité est du Coudon, le fort du Lieutenant Girardon est tourné vers l’Italie. C'est ainsi toute la façade nord et nord-est qui est protégée. Comme pour Marseille, la protection de Toulon dépasse largement le territoire de la ville. Les deux derniers forts sont sur la commune de La Valette. Plus au sud-est, existe le château perché de La Garde. C’est ensuite le domaine maritime.
Au pied du Faron, dans le quartier Sainte-Anne, il y avait l’hôpital militaire Sainte-Anne, entièrement détruit en 1944, sauf sa porte, aujourd’hui posée sur la façade de la Corderie Royale, en centre-ville. A gauche, il y avait la caserne Grignan. Là où se trouve aujourd’hui la salle Omega-Zénith, se trouvaient l’arsenal de l’Armée de Terre et l’École vétérinaire. Il en reste un seul bâtiment, inclus dans cette grande salle de spectacles.
Le fort du Cap Brun fait partie des derniers forts construits sur un plan bastionné, puisqu’il date de 1857, de même que le fort Napoléon, sur le sommet de La Seyne. Il occupe le sommet d'un cap à l’extrémité est de la grande rade. Il est doublé au XIXe siècle d’une batterie basse. Les Allemands ont occupé et modernisé les lieux.
Il reste plusieurs blockhaus aux alentours.
Depuis le côté est de la rade, on voit l’extrémité du golfe de Toulon, avec le cap de Carqueiranne, sur lequel se trouve le fort des Oursinières. En arrière, se trouvent les forts de la Colle Noire et de la Gavaresse. A l’autre extrémité, c’est-à-dire à l’ouest, le golfe de Toulon se termine à Cap Sicié, sur la commune de Six-Fours.
Le fond du golfe de Toulon se divise en deux rades : la grande et la petite. La grande commence, à l’ouest, au nord de la presqu’île de Saint-Mandrier, et se termine, à l’est au Cap Brun. Elle englobe les côtes de Saint-Mandrier, de Tamaris, et du Mourillon.
La petite rade correspond au port de Toulon. Elle est fermée par la pointe du Mourillon et la pointe de Balaguier.
Sur chacune se trouve une tour à canon, pour en interdire l’accès : la tour Balaguier et la tour Royale.
Les fortifications côtières et de montagne qui entourent la ville et le port en font un réduit presque coupé du monde. L’élément majeur de ce dispositif est bien sûr la presqu’île de Saint-Mandrier, avec le fort de la Croix des Signaux au sommet, le fort Saint-Elme sur le cordon littoral des Sablettes, trois batteries sur la côte sud, dont celle du Cap Cépet, huit batteries sur la côte nord, la tour Balaguier et le fort de L’Eguillette. Au-dessus d’eux, sur les sommets, il y a le fort Napoléon et le fort de Six-Fours. De l’autre côté du port, à l’est, il y a la "grosse tour", ou tour Royale, le fort Saint-Louis, le fort du Mourillon, et en arrière, le fort Lamalgue.
On aperçoit les installations plus récentes de la base aéronavale de Saint-Mandrier, le port militaire de Toulon, celui du Mourillon.
La porte d'Italie fait partie des remparts édifiés par Vauban en 1679. C’est avec les remparts du quartier des Lices le dernier vestige de la ceinture fortifiée de la ville. Entourée de deux bastions arrondis, c’est un très bel exemple de porte de ville forte. Au-dessus, de la terre a été utilisée pour recouvrir les casemates qui existent dans l’épaisseur des murs. A l’intérieur de la porte, il existe un système de pont-levis. C'est d'ici que Napoléon Bonaparte part en 1796 pour sa campagne d’Italie.
Sur la colline de Brégaillon, côté ouest de la ville, en limite avec le territoire de La Seyne, a été construit le fort de Brégaillon, typique du XIXe siècle.
La Seyne est une zone fortement militarisée, avec des casernes de l’Armée de Terre et de la Marine. Entre La Seyne et Toulon, existait aussi la tour Napoléon, du XIXe siècle, aujourd’hui disparue.
Sur cette friche des chantiers navals de La Seyne, entièrement rasée, il y avait les "Forges et chantiers de la Méditerranée", dont il reste deux éléments patrimoniaux : la porte d’entrée du XIXe siècle, et le pont basculant métallique type "Pegasus Bridge", ou comme le pont de Sète.
Le fort de L’Eguillette, édifié de 1672 à 1680, se compose d’une tour carrée et de deux ailes. Ce fort est toujours occupé par la Marine et ne se visite pas.
Le fort Balaguier, en limite ouest de la petite rade de Toulon, est une tour à canon, terminée en 1636, que Vauban va entourer d’une enceinte polygonale en pierre. C’est aujourd’hui un musée naval.
Le fort Napoléon, construit sous Napoléon III au sommet de la colline, est un fort bastionné autour d’une cour carrée, et entouré d’un fossé sec.
Le fort de Six-Fours, au sommet de la plus haute colline de la presqu’île de Six-Fours, contrôle l’accès ouest à Toulon et à La Seyne, ainsi que le golfe de Sanary. Sa forme bastionnée ne remonte pas avant le XIXe siècle. Il sert aujourd’hui de centre de transmission militaire et de prison des officiers de la marine.
Notre guide :
Dominique Berthout a étudié l'Histoire à l'université d'Aix-en-Provence, dont il sortira diplômé en Archéologie. A la même époque, il œuvre à la restauration de la chapelle Saint-André de Roquefort-la-Bédoule.
Il travaille quelques temps dans le tourisme et commence à écrire, des articles dans des revues consacrées au patrimoine local (Revue Marseille, Revue Mip Provence...), et un premier livre : Gémenos, le Temps Retrouvé. D'autres suivront.
Installé à Gardanne au milieu des années 90, il exerce aujourd'hui depuis une vingtaine d'années comme conférencier.
Conseil pour le déjeuner :
Nos adhérents ont apprécié déjeuner à "L'Eau Vive", fonctionnant un peu comme celui de ND de La Garde à Marseille.
Il est tenu par des missionnaires catholiques, et a un rapport qualité-prix imbattable.
Adresse : 131 Avenue de la République 83000 Toulon.
Voir le site.

Toulon (83000)
Balade, randonnée, visite à pied
Heure de début : 10h00
Heure de fin : 15h00
Public : Une vingtaine d'adhérents aimant les visites historiques
Statut requis : Membre ou En Test
Contribution à verser sur place :
Cette sortie est terminée
Gestionnaire : Marseille Autrement Animateur : Dominique Berthout
Localisation
Rendez-vous devant la gare de ToulonBoulevard de Tessé (voir sur Google Maps)
Départ du train de Marseille à 8h35 - Arrivée 9h32.
50 % de remise pour les détenteurs de Carte Zou.
25 % de remise tarif découverte Sénior (+ 60 ans) en période bleue.
Voir le calendrier voyageur.
Si vous êtes perdus et ne trouvez pas le guide (uniquement dans ce cas) : 06 11 56 26 29.
animée par l'archéologue Dominique Berthout
Liste des participants
Début de la sortie : Mercredi 15 juillet 2015 - 10h00
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Forum d'échange
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