Georges Collini, adhérent à Marseille Autrement, et impliqué sur les jardins familiaux de Mazargues, vous accueille pour une visite commentée amicale du jardin, menacé par le boulevard Urbain Sud.
Il vous montrera les parcelles, amoureusement entretenues par les jardiniers et répondra à vos questions sur les jardins et les cultures.
Il vous proposera également une visite à la copropriété voisine Michelet Saint-Jacques, où subsistent des vestiges d'une très ancienne "Campagne" ayant appartenu successivement à René d'Anjou Comte de Provence, Jean-François Esprit-Rostand, Eugène des Autels puis la famille Saint-Jacques.
Cette double sortie se terminera par une collation partagée avec ce qu'auront apporté les inscrits de Marseille Autrement.

Article du journal 20 minutes sur les jardins familiaux de Mazargues :
C’est une parenthèse de verdure.
Créés en 1905 par Joseph Aiguier, les jardins familiaux de Mazargues sont aujourd’hui menacés par la construction du boulevard urbain sud (BUS), qui doit relier la Pointe Rouge à l’A50. Le tracé de la future artère passe en effet au milieu des jardins et des cures d’air.
Georges Collini loue son cabanon depuis une quinzaine d’années. C’est ici qu’il vient bricoler parce que dans son appartement, "c’est pas pratique". C’est ici qu’il invite ses copains et sa famille à boire l’apéro ou à faire un barbecue.
"Ne pas dénaturer un site plus que centenaire".
C’est là encore qu’il voit les gamins de l’école maternelle Château Sec venir cultiver trois fois par semaine leurs petits jardins pédagogiques remplis de topinambours, de menthe et de verveine. Bref, "le seul problème que l’on a ici, c’est le moustique tigre". Alors forcément, le BUS, Georges Collini n’en veut pas. "Il n’est pas question qu’ils sabotent tout ça. Et s’ils insistent, on déposera tous les recours nécessaires", maugrée-t-il.
Les locataires des jardins Aiguier bénéficient du soutien "indéfectible" de leur propriétaire: la fédération nationale des jardins familiaux et collectifs. "On n’est pas contre le BUS mais on doit trouver une solution pour ne pas dénaturer un site plus que centenaire", prévient Gil Melin, président de la FNJFC.
La pinède pourrait devenir parcelles à cultiver
Du côté de la communauté urbaine, maître d’ouvrage du boulevard, on assure vouloir "impacter au minimum". "Au lieu de faire deux fois deux voies, on aura, au niveau des jardins, deux fois une voie, avance Eric Diard, vice-président chargé de la voirie. Et on envisage d’utiliser la pinède à côté pour en faire des parcelles à cultiver. Ainsi, on aura une surface équivalente".
Le boulevard urbain sud sera une artère de 8,5 km de long avec deux fois deux voies pour les voitures, deux voies propres aux bus et des pistes cyclables. Elle reliera le quartier de la Pointe Rouge à l’A50, au niveau de l’échangeur Florian. L’enquête publique est en cours. L’investissement "global prévisionnel" a été estimé à 300 millions d’euros.