Le piano se fête à Château-Gombert au Musée du Terroir Marseillais ! Deux jours, quatre pianistes !
Le programme est prometteur d’enchantements musicaux au Musée du Terroir Marseillais de Château-Gombert lors de la manifestation Samedi-Dimanche musical du Printemps. Vous aurez le privilège d’entendre samedi, dans l’écrin du musée, Christelle Abinasr sur un programme de compositeurs argentins (samedi 28 à 17h30), Hermine Forray dans un florilège d’œuvres de Bach, Busoni, Chopin, Rachmaninov (samedi 28 à 19h30) puis le dimanche, Antoine Alerini interprétera certaines œuvres pour piano modernes ou contemporaines à l’univers de l’ombre et de la lumière (dimanche 29 à 15h30), et enfin Chopin et Schumann par Romano Pallottini (dimanche 29 à 17h).
Le verre de l’amitié sera offert par l’association Rayon de Musique dans le hall du musée entre les concerts. Lumineux !

Ce récital conduit l’auditeur à découvrir les liens qui unissent certaines oeuvres pour piano modernes ou contemporaines à l’univers de l’ombre et de la lumière ainsi qu’aux rituels ancestraux des cultures du monde. Il met également en valeur les oeuvres de deux compositeurs marseillais : Regis Campo et Lionel Ginoux. "Tangata Manu" et "Mana" ouvrent ce programme par un tableau des rituels polynésiens de l’homme-oiseau de l’Ile de Pâques et du mot mélanésien "Mana" (pouvoir permettant de donner vie à des objets familiers). Avec ses accords frénétiques, les "Yeux des possédés" de Lionel Ginoux décrivent les transes du Niger alors que la "Cinquième sonate" de Scriabine offre une très belle incantation aux forces obscures et mystérieuses de l’esprit créateur humain. Pour clore ce programme, l’ombre terrifiante de "Scarbo" s’associe à l’atmosphère envoûtante des "Musiques Nocturnes" de Bartòk. Alors qu’en contrepoint de l’ombre se reflète la lumière, comme celle du très bel Hommage à "Cziffra" de Regis Campo

Au programme
Marco Stroppa : Tangata Manu
André Jolivet : Mana
Lionel Ginoux : Les Yeux des Possédés
Bélà Bartók : Musiques nocturnes (extrait de En plein air)
Maurice Ravel : Scarbo (extrait de Gaspard de la nuit)
Alexandre Scriabine : Cinquième Sonate
Régis Campo : Hommage à Cziffra

Un mot sur l'artiste, Antoine Alerini
Né à Marseille en octobre 1985, Antoine Alerini commence le piano à l'âge de 6 ans en improvisant et en s'essayant à la composition. Il entre trois ans plus tard, au Conservatoire de Marseille dans la classe d'Anne Marie Ghiradelli, pianiste et pédagogue réputée. ll reçoit également les conseils de Marie-France Arakelian qui l'encouragera à faire de la musique sa vocation. Il en sort quelque année plus tard avec les 1er prix à l'unanimité de Piano et de Musique de Chambre avant de commencer cycle de Perfectionnement dans la classe de Bruno Rigutto, pianiste et concertiste international. Ce contact enrichissant lui permet de rencontrer un grand nombre de personnalités musicales tels que Dominique Mercier-Lenert, Fernando Rossano, Jay Gottlieb, Sergei Markarov. Antoine se produit alors en solo au Théâtre National de la Criée et avec orchestre à l'auditorium du Pharo à Marseille. En 2002, il reçoit le prix du Rotary Club de la ville de Marseille et en 2003 il est lauréat du Prix Yamaha. Deux ans plus tard, Antoine est admis à l'unanimité au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, dans la classe de Brigitte Engerer. Peu de temps après, il joue en solo sur la scène du Parc du Château de Florans dans le cadre des avants premières du Festival International de la Roque d'Anthéron. En novembre 2006 il obtient un Prix Spécial du jury au IIIème Concours International Emil Gilels à Odessa, Ukraine. Antoine s'intéresse avec passion à la musique contemporaine et il participe à la fondation de l'ensemble instrumental C Barré ? avec son ami Sébastien Boin. Ce projet lui a permis travailler avec de nombreux compositeurs. Il est dédicataire d'une pièce « prélude pour piano seul » du compositeur basque Félix Ibarrondo. En 2007, il décide d'intégrer la classe de composition de Régis Campo. Ses origines corses et son attachement à l'île nourrissent également son inspiration artistique. Il est l'auteur d'une « toccata sur le thème de Dio vi salve Regina », thème très populaire en Corse et d'une pièce pour piano seul sur les Jeux de Cloches des villages de sa région d'origine.