Goûter-conférence "Marseille terre d'exil après le génocide
assyro-chaldéen et la bataille des Dardanelles" avec Yves Gauthey

"L'exil, de Malana à Marseille" de Yves Gauthey éditions Le Phénix d'Azur
"N'attends pas le soir de ta vie pour dire si la journée a été belle".
"En ce jour du 17 juillet 1936, il est une heure du matin, j’arrête de griffonner des mots sur mon carnet. Je bute sur mes souvenirs, sur ces années qui ont vite passé… J’appartiens à la communauté chaldéenne de religion catholique. Les Chaldéens avec les  Assyriens et les Syriaques se considèrent comme les héritiers des civilisations antiques de Mésopotamie. Ils constituent des minorités chrétiennes en Perse, en Turquie et dans tout le Moyen-Orient. Ils partagent la même culture, la même langue, l’araméen ou le soureth, celle parlée au temps du Christ…Mes parents, mes proches, mes amis ont tous disparu durant ces années terribles comme les milliers d’Assyro-Chaldéens-Syriaques dans les villages chrétiens à la périphérie des empires ottoman et perse… Comme pour nos frères Arméniens dont beaucoup sont venus se réfugier à Marseille, la tuerie a abouti à une monstrueuse extermination de 250 000 hommes, femmes et enfants, près de la moitié de la communauté... En Occident, personne n’a rien dit, c’est si loin la Perse !".
En 1936, Yonan Ischaria expose ainsi le début de ses souvenirs, il est au crépuscule de sa vie. Ce père de famille n’a jamais relaté sa jeunesse en Perse puis son arrivée en France à ses enfants. Il décide de se raconter dans un carnet en se replongeant dans ces années d’épreuves et d’incertitudes mais aussi porteuses d’espoirs.
Ce roman est inspiré de quelques souvenirs de famille ainsi que de périodes noires du début du XXe siècle : le génocide assyro-chaldéen, la Première Guerre mondiale pour ne citer que celles-là. Il met en scène l’itinéraire mouvementé  de ce Perse chrétien jusqu’à la fin de sa vie. De Malana, son village natal  à la Mission catholique à Ourmia, sa vie se déroulera tout d’abord en Perse. L’engagement dans la Légion étrangère avec la participation à plusieurs campagnes en Algérie, au Maroc et aux Dardanelles pendant la guerre de 14 l‘amènera à Marseille. Il y croisera Henriette dans une histoire d’amour presque impossible entre une bourgeoise marseillaise et un légionnaire étranger.

Portrait sur l'auteur
Professeur dans un collège de Marseille où il enseigne le français et l’histoire géographie, Yves Gauthey est l’auteur d’un livre, "Les rocailles, une architecture oubliée : flâneries insolites dans Marseille et ses environs" aux éditions Mémoires Millénaires. C’est en explorateur mais aussi en conteur d’histoires insolites et poétiques qu’il a cherché à faire découvrir ce patrimoine oublié et peu protégé. Plusieurs écrivains marseillais ont collaboré à cette entreprise dont Jeannine Anziani. Depuis sa parution en 2014, trois sites de rocailles sur Marseille ont été inscrits au patrimoine au titre des monuments historiques.
D’autre part, il a participé à un ouvrage romancé sur un quartier de Marseille : "Le Roucas-Blanc" de Annie Skrhak, éditions Gaussen (écriture de la préface et du chapitre 13). Ce travail s’inscrit dans un projet associatif de défense d’un quartier de Marseille pour conserver la qualité de vie d’un environnement (espaces verts, hauteur limitée des constructions), préserver et développer l’identité de ce quartier de manière à ce que ses habitants puissent y vivre ensemble de manière harmonieuse.
L’auteur est engagé dans de nombreuses associations pour défendre le patrimoine marseillais où il collabore de manière bénévole. Passionné par l’histoire de sa ville, amoureux des "belles lettres", il anime des sorties à la découverte de son quartier le Roucas Blanc.
Plus d'infos sur l'auteur : http://www.phenix-azur.com/gauthey_yves.html

Le génocide assyrien
Le génocide assyrien ou araméen / chaldéen / syriaque (également connu sous le nom Sayfo ou Seyfo) est le meurtre en masse de la population "assyrienne" de l'Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale. La population assyrienne du Nord de la Mésopotamie (Tour Abdin, Hakkari, Van, Siirt, régions du Sud-Est de l'actuelle Turquie et la région du Nord-Ouest de l'Iran, Urmiah) a été déplacée de force et massacrée par les forces ottomanes (turques) et les forces kurdes entre 1914 et 1920.
Les estimations sur le nombre total de morts varient. Certains rapports citent le nombre de 270 000 morts, bien que les estimations récentes aient révisé ce chiffre au nombre plus réaliste de 500 000 à 750 000 morts représentant environ 70 % de la population assyrienne de l'époque.
Le génocide assyrien a eu lieu durant la même période et dans le même contexte que le génocide arménien et des Grecs pontiques. Toutefois, les études sur le génocide assyrien sont relativement récentes notamment en raison du fait que la question du génocide arménien a occupé longuement la scène principale des génocides à l'encontre des populations chrétiennes de l'Empire ottoman.
En 2007, l'Association internationale des spécialistes des génocides (International Association of Genocide Scholars) est parvenue à un consensus selon lequel "la campagne ottomane contre les minorités chrétiennes de l'Empire entre 1914 et 1923 constituait un génocide contre les Arméniens, les Assyriens et les Grecs pontiques d'Anatolie".

Le principe des goûters au CA Grand Pavois
Le format est celui d'une petite conférence et le nombre de participants est limité pour favoriser l'attention et l'échange.
Nous précisons qu'une courte présentation de l'agence Grand Pavois du Crédit Agricole (celle qui nous accueille) vous sera faite avant la conférence. C'est la plus grande et la plus moderne de notre territoire.



"L’Espace Grand Pavois" du Crédit Agricole
Le Crédit Agricole Alpes Provence a ouvert le 1er septembre 2015, dans le quartier du Prado à Marseille, au pied de la tour Grand Pavois, une agence aux dimensions inédites.
Avec ses 1.000 m2 sur deux étages, "l’Espace Grand Pavois" se positionne comme l’une des plus grandes agences bancaires de France. L’aménagement a lui aussi été développé selon un concept original : un assemblage d’espaces modulaires permettant de créer un site ouvert, un mobilier design traité acoustiquement pour garantir la confidentialité des clients, un escalier à 180° ouvrant sur un mur d’images vidéo de 5x3 mètres ou encore une fresque rétroéclairée rendant hommage aux principaux quartiers de Marseille.
"L’Espace Grand Pavois" est équipé de technologies interactives et digitales : tablettes et écrans tactiles avec signatures électroniques, automates retraits-versements nouvelle génération, bornes interactives… Côté services, ce nouvel espace bancaire s’adresse aux particuliers (crédits, placements, assurances, gestion patrimoniale, etc.) comme aux professionnels qui bénéficient d’un centre d’affaires dédié.
Texte issu de http://www.nouvellespublications.com