Saint-Jean : un village maritime au cœur de Marseille, avec son église (Saint-Laurent), sa place (Victor Gélu), ses ruelles étroites et grouillantes, ses rues chaudes (le quartier réservé) et même son dialecte, le sanjanen, mélange coloré de provençal marseillais, de napolitain, de français et d’italien.
Cette conférence illustrée permettra de voir ou revoir des sites et des édifices disparus mais encore bien présents dans la mémoire collective des Marseillais : les Pierres Plates, le pont à transbordeur…
Sans oublier le quai du Port au temps de la marine à voile, un lieu de légende où s’activent chaque jour, parmi les marchandises débarquées, marins, dockers, douaniers, pêcheurs et poissonnières, types humains emblématiques d’une culture marseillo-napolitaine.

LE QUARTIER SAINT-JEAN A MARSEILLE
Du fort Saint-Jean à l'hôtel de ville avant les destructions de 1943
Dans ses contours actuels, le quartier Saint-Jean, au cœur du Vieux-Marseille, est délimité à l'est par les abords de l'hôtel de ville, à l'ouest par les hauteurs de la Tourette, au sud par le quai du Port et au nord par la rue Caisserie. Comme l'ont démontré les fouilles archéologiques conduites après-guerre par Fernand Benoît et les recherches plus récentes menées lors de l'aménagement de la place Villeneuve Bargemon, nous sommes ici dans le berceau historique de l'antique Massalia, fondée en -600 avant J-C par des colons venus de Phocée. Plus simplement, on peut aussi définir Saint-Jean comme la "vieille-ville basse", par opposition à la "vieille-ville haute" représentée par le quartier du Panier.
Une histoire contrastée et tragique. Sur cette rive nord du Vieux-Port, une intense activité maritime s'est développée dès la colonisation phocéenne puis au fil des siècles car les négociants s'y trouvaient au plus près de leurs affaires commerciales. La vieille-ville basse est ainsi au XVIIème et XVIIIème siècles le fief de l'aristocratie locale, une aristocratie marchande, qui y fait construire ses hôtels particuliers, avant de les délaisser pour s'installer vers les quartiers sud : rue Paradis et, plus tard, avenue du Prado.
Le quartier Saint-Jean se paupérise alors et se délabre. De nombreux migrants viennent s'y fixer, en quête d'un avenir meilleur. Vers le milieu du XIXème siècle, des familles napolitaines, gens de la mer comme la plupart des premiers massaliotes, s'installent massivement à Saint-Jean, réveillant les vieux préjugés et l'hostilité de certains Marseillais contre "l'invasion italienne".
Le diaporama présenté par le Club Cartophile Marseillais s'attache à faire revivre le quartier Saint-Jean des années 1900 à 1920, un village dans la ville, une entité forte, avec son église (Saint-Laurent), ses places (Victor Gelu, Vivaux), ses ruelles exiguës où le soleil pénètre à peine, ses maisons constellées de linge étendu aux fenêtres, un village qui possède même son propre dialecte : le sanjanen, mélange coloré de provençal marseillais, de napolitain, de français et d'italien. Dans cet espace clos et dégradé, les vieux hôtels aristocratiques voisinent avec les modestes habitations populaires, les échoppes artisanales avec les bars et les hôtels borgnes. Pêcheurs et poissonnières, portefaix, portérisses, petits commerçants mais aussi voyous et prostituées cohabitent dans ce quartier et y font bon ménage : on vit dans la rue, on parle fort, gestes à l'appui, on crie son métier... Dans cette "petite Naples", on chante aussi parfois des refrains traditionnels venus du fond des âges. Jusqu'en février 1943. Prétextant la mauvaise réputation des lieux, l'occupant allemand procède alors, avec la bienveillance des autorités locales, au dynamitage et à l'anéantissement de toute la vieille-ville basse.
A l'exception de quelques bâtiments, tout ou presque a disparu : maisons détruites, population dispersée... Fort heureusement, la carte postale photographique a su conserver et porter jusqu'à nous le souvenir de ce quartier emblématique du Vieux-Marseille, de ses rues façonnées par l'histoire, de sa population cosmopolite, courageuse et dure à la tâche : ces Sanjanenques d'hier devenus aujourd'hui de vrais Marseillais.
Ce sont de tels documents, précieux et rares, que les cartophiles marseillais auront le plaisir de vous présenter et commenter.
 
CLUB CARTOPHILE MARSEILLAIS
La carte postale est, avec le timbre-poste, l'objet le plus collectionné dans le monde. C'est dire si le public a bien saisi tout l'intérêt documentaire de ce support ; intérêt documentaire mais aussi historique et encyclopédique.
En 1983, quelques passionnés fondent le Club Cartophile Marseillais. Le but : développer l’étude et la connaissance de la carte postale, promouvoir l’esprit de recherche des choses du passé et mettre en valeur l’héritage documentaire transmis par l’image photographique. Très vite, cinquante puis cent et plus de deux cents cartophiles adhérent au Club…
A son initiative ou à la demande des municipalités, collectivités locales, comités d’entreprises, le Club présente des expositions – ou conférences diaporamas – principalement illustrés de cartes postales et de documents anciens. Ces animations culturelles font renaître la mémoire d’un lieu marquant ou d’un thème particulier.
Mensuellement, le Club Cartophile Marseillais publie un journal de liaison destiné à ses adhérents. Cette publication en couleur est composée de courts articles illustrés par des cartes postales. Ponctuellement, il fait paraître un ouvrage substantiel de 120 à 180 pages consacré à l’étude d’un thème, d'un lieu, d’un événement marquant, d’une page de l’Histoire marseillaise ou provençale. Cette publication rédigée par un ou plusieurs sociétaires, s’illustre bien évidemment de cartes postales et de documents anciens.
CLUB CARTOPHILE MARSEILLAIS
105 rue Terrusse - 13005 Marseille
Secrétariat : 04 91 80 34 29
Mobile : 06 62 84 88 41 – 06 60 50 34 29
courriel : clubcartomarseille@free.fr
Site : http://www.club-cartophile-marseillais.fr/


 
La conférence sera illustrée par de nombreuses photos anciennes collectionnées par le Club Cartophile Marseillais.
Vous pourrez acheter sur place les fascicules thématiques édités par le club, et notamment :
Réf 03 - Marseille et ses vieux quartiers : St-Jean - Le Panier - Les rues chaudes par Pierre Allegrini - Louis Roubaud : Les souvenirs d’un habitant du Panier ressuscitent l’histoire de ce pittoresque quartier et de ses alentours : de la butte St Laurent à l’Hôtel-Dieu, de la Vieille Charité aux Accoules... Une visite guidée où se mêlent intimement la recherche du détail authentique, la saveur de l’anecdote et le travail rigoureux de l’historien. 140 pages - 20€.
Réf. 09 - Mémoires du Pont à transbordeur de Marseille 1905-1945 par Gilles Reynaud : Pendant plus de 60 ans il a fait partie du paysage, mais il reste dans les mémoires comme symbole d'une époque. Comme la plupart des grands monuments, il a eu une histoire passionnante et attachante. 86 pages - 22€.
Réf. 10 - Marseille - Des Catalans à la Fausse Monnaie - Collectif : Une historique et rafraîchissante promenade sur une partie du rivage marseillais. 65 pages - 20€.
Réf. 11 - Les lignes de tramways dans la Banlieue Nord-Est de Marseille par Ange Anmella : L'histoire des tramways de Marseille s'inscrit dans une évolution des transports. Pour l'heure, voyageons sur les lignes du tramway de la banlieue Nord-Est de la grouillante cité phocéenne. 73 pages - 20 €.
Voir le site de l'association : http://www.club-cartophile-marseillais.fr/
 

 
Le principe du "CAfé-Histoire" (avec "CA" comme Crédit Agricole)
Le format est à mi-chemin entre la conférence illustrée et la formation. Le nombre de participants est limité pour favoriser l'attention et l'échange.
Nous précisons qu'une courte présentation de l'agence Grand Pavois du Crédit Agricole (celle qui nous accueille) vous sera faite avant la conférence. C'est la plus grande et la plus moderne de notre territoire.
 

 
L’Espace Grand Pavois du Crédit Agricole
Le Crédit Agricole Alpes Provence a ouvert le 1er septembre 2015, dans le quartier du Prado à Marseille, au pied de la tour Grand Pavois, une agence aux dimensions inédites.
Avec ses 1.000 m2 sur deux étages, "l’Espace Grand Pavois" se positionne comme l’une des plus grandes agences bancaires de France. L’aménagement a lui aussi été développé selon un concept original : un assemblage d’espaces modulaires permettant de créer un site ouvert, un mobilier design traité acoustiquement pour garantir la confidentialité des échanges avec les clients, un escalier à 180° ouvrant sur un mur d’images vidéo de 5x3 mètres ou encore une fresque rétroéclairée rendant hommage aux principaux quartiers de Marseille.
"L’Espace Grand Pavois" est équipé de technologies interactives et digitales : tablettes et écrans tactiles avec signatures électroniques, automates retraits-versements nouvelle génération, bornes interactives… Côté services, ce nouvel espace bancaire s’adresse aux particuliers (crédits, placements, assurances, gestion patrimoniale, etc.) comme aux professionnels qui bénéficient d’un centre d’affaires dédié.
Texte issu de http://www.nouvellespublications.com