Nouveau récit de Françoise : la vie extraordinaire d'Aimé Olivier de Sanderval,
beau-fils Pastré, inventeur, promu Roi de Guinée par les chefs indigènes !

Françoise Andreani-Dudon, adhérente et professeur de lettres à la retraite, vous propose un nouveau récit-conférence qui met en scène la vie extraordinaire d'Aimé Olivier de Sanderval.

A Conakry, tout un quartier porte le nom de Sandervalia, en souvenir de cet explorateur né en 1840.
Issu d’une famille Lyonnaise, installé à Marseille il est aussi connu pour être le gendre de Jean-Baptiste Pastré.
Son père était un industriel.
Son grand-père maternel inventa l’acide sulfurique industriel, et l’un de ses oncles créa l’École Centrale.
Lui-même est un Ingénieur de l’École Centrale des Arts et Manufactures.

D’abord il se passionna pour les découvertes techniques : c’est lui qui inventa le vélocipède à pédales sur roue avant, avec roues à rayons.

De plus, athlétique, passionné de sport, il fait l’ascension du Mont Blanc.
Il effectue aussi le premier "Paris-Avignon" en vélocipède en 10 jours. Pour cela, il s’astreint à être capable de rester 3 jours sans manger…


Est-ce un "dur" ? Un "dur", oui, mais un tendre à l’intérieur, comme vous le verrez...

En effet formé chez les Dominicains, déjà à 7 ans il joue à l’explorateur "sans verser le sang", dit-il.
Plus tard il ajoutera à propos des autochtones des colonies : "Les connaître, et non pas les combattre !".

A l’époque de Stanley et de Livingstone, il se passionne pour "les Carnets" de René Caille (1828).
Il connaît la fin tragique du Major Laing massacré à Tombouctou.
Il sait les échecs de Beaver en 1820, d’Hecquart en 1852, et de Lamert en 1859 en Guinée qui n’avait pas demandé l’assentiment des tribus.

Donc le 29 novembre 1879 le voilà qui quitte son domaine de Montredon à Marseille.


Il s’embarque sur un navire des Messageries Maritimes, avec les encouragements de Jules Charles Roux, Président de la Société de Géographie de Marseille.

Il part en direction du Sénégal, déjà colonie française car il veut explorer et exploiter la région la plus fertile de Guinée, le Fouta Djalon.
Cette contrée est un véritable château d’eau de l’Afrique Occidentale.
Il veut y implanter une ligne de chemin de fer transguinéenne qui rejoindrait l’Océan, et cela avec ses propres deniers.
Il a la volonté d'offrir sa conquête à la France.
Mais la tâche s’avère très compliquée, comme on le verra.

Il connait des difficultés en Guinée, mais aussi de la part des Ministères.
La suite du récit est palpitante mais il faut venir pour l'écouter...


Françoise Andréani-Dudon, en s'inspirant modestement du poème de Baudelaire "L’Albatros", propose ces vers pour qualifier Aimé Olivier Comte de Sanderval :

« Sanderval est semblable au Prince des nuées,
Ses ailes de géant faisaient peur à certains,
Pacifisme et politique n’allaient pas de pair… ».