Blanche vous propose une balade depuis la gare de La Blancarde à la place de laquelle trônait jadis l'ancien château de la famille Blancard ravagé par un incendie au début du 17ème. L'illustre famille se réfugia alors sur les hauteurs vers Saint Barnabé, sur le site de l'actuel couvent de la Grande Compassion (à découvrir lors d'une autre balade).
Vous admirerez cette gare construite entre 1895 et 1904 et joliment rénovée avec son ombrière verte assortie aux volets côté quais.

Blanche vous fera passer par la rue Yves Chapuis, l’avenue Haiti et le boulevard Botinelly et vous racontera l'histoire du quartier au fil du parcours d’une distance de 900 mètres.
Vous arriverez ensuite à la fabrique des navettes Orsoni afin d'assister à une démonstration de la réalisation des vraies navettes de Marseille façonnées à main avec un geste spécifique pour obtenir la forme caractéristique.
Pour certains, l'origine de ce biscuit est associée aux fêtes de la Chandeleur célébrées en l'abbaye Saint-Victor.
Vers la fin du XIIIe, une statue de Vierge s'échoua sur les bords du Lacydon. Elle était en bois polychrome. Sa robe verte était salie, meurtrie par la patine. Elle portait une couronne d'or. Il n'en fallut pas plus pour que le petit peuple des artisans marseillais voit là une marque du destin et un signe de protection.
Bien que souvent associée à ce biscuit, cette légende n'explique en rien le lien entre cet événement et la pâtisserie allongée. Elle fut, selon les uns, Notre Dame du Feu nouveau, selon les autres, la Vierge Protectrice des Gens de mer.


D'autres disent que la navette symbolise la barque qui amena les Saintes Maries sur les côtes de Provence. Pour rappeler cette histoire, Monsieur Aveyrous, fondateur du Four en 1781, aurait eu l'idée de donner à un biscuit la forme d'une barquette.
D'autres encore disent que la navette est une réminiscence des gâteaux fabriqués pour les fêtes des déesses-mère et que leur forme évoque bien autre chose qu'une barque : la fécondité...

La biscuiterie au fil du temps
Depuis 1997, la Biscuiterie José Orsoni parfume le quartier de la Blancarde. Le parfum sucré des croquants, des macarons, des palets, des navettes, des canistrelli… embaume les rues autour de la biscuiterie.
De 2005 à 2012, c'est Josseline Orsoni qui gérait seule,avec quelques employés complices, l'affaire qu'elle avait fondée initialement avec son mari. 
Monsieur Dejuli a ensuite repris la biscuiterie puis est parti en retraite. C'est aujourd'hui Gatien Dubuy qui en est le gérant après avoir fréquenté les lieux durant plus de 10 ans en tant que fournisseur des matières premières.
Il désirait se reconvertir dans une activité artisanale et a été séduit par le projet de rachat de la biscuiterie. Il poursuit l’aventure de la biscuiterie qui a plus de 40 ans, soucieux d'en préserver le côté authentique et familial.
Il assure la fabrication des biscuits et en particulier des Navettes marseillaises, dans les mêmes conditions artisanales.

Une vraie navette ne supporte pas les pales des machines. Sa pâte doit être pétrie à la main, moulée avec doigté. Automatiser la fabrication impliquerait une modification de la recette initiale et une perte de moelleux. Et la biscuiterie Orsoni veut garder la qualité de ses biscuits !
Chez Orsoni, la fleur d'oranger est naturelle. Ce sont de vrais citrons, de vraies oranges et des œufs frais qui continuent d'être utilisés dans ses recettes. Et ne parlez surtout pas d'OGM !
Ce respect presque pointilleux de la tradition a fait remarquer la biscuiterie par les plus grands noms de la restauration et de l'épicerie fine.
Cette collaboration a ainsi fait naître les petits palets salés à l'huile d'olive, délicieux pour accompagner un apéritif raffiné…
Un moment de pur délice pour les adhérents les plus gourmands de l'association Marseille Autrement !
Voir le site Internet de la biscuiterie : http://www.biscuiterie-orsoni.com/