En 1998, dans "Le triple jeu de l’art contemporain", Nathalie Heinich proposait de considérer l’art contemporain comme un genre de l’art, différent de l’art moderne comme de l’art classique. Il s’agissait d’en bien marquer la spécificité – un jeu sur les frontières ontologiques de l’art – tout en accueillant la pluralité des
définitions de l’art susceptibles de coexister. Dans ce nouveau livre, paru en début d’année, elle pousse le raisonnement à son terme : plus qu’un "genre" artistique, l’art contemporain fonctionne comme un nouveau paradigme, autrement dit "une structuration générale des conceptions admises à un moment du temps", un modèle inconscient qui formate le sens de la normalité. Elle peut dès lors scruter en sociologue les modalités de cette révolution artistique, faisant de l’art contemporain un objet de choix pour une investigation sociologique raisonnée, à distance aussi bien des discours de ses partisans que de ceux de
ses détracteurs.

Nathalie Heinich est sociologue et directrice de recherche au CNRS.
Elle est l’auteur de très nombreux ouvrages dont beaucoup concernent le statut de l’art et des artistes dans la société occidentale.
 
présentation et signature de son ouvrage paru aux éditions Gallimard suivies de celles de "Maisons perdues", paru aux éditions Thierry Marchaisse.
 
Présentation Jean-Noël Bret.
Proposition AEPHAE association euroméditerranéenne pour l’histoire de l’art et l’esthétique acc.marseille@free.fr
 
Le site Internet de l'Espace Leclère : http://www.leclere-mdv.com