Connaissez-vous le Parc Urbain des Papillons ? Nous donnons à 20 adhérents ou leurs enfants l'occasion de le découvrir !

En mars 2012 naissait le premier Parc Urbain des Papillons, grâce à un financement de GrDF (Gaz réseau Distribution France) sur un site mis à disposition par la ville de Marseille.
Encadrés par l’association SAFI, ce sont les élèves de seconde du Lycée d’Aménagement Paysager des Calanques qui ont mis en place les éléments de ce Parc Urbain des Papillons, le PUP.
L’association Proserpine assistée d’un pépiniériste, JP. Vesco, a sélectionné les espèces végétales qui ont été plantées.
Ce Parc Urbain des Papillons est un dispositif expérimental de recherche sur la biodiversité visant à créer une zone d’attraction pour les Papillons.
Il vise à étudier les mécanismes qui déterminent leur raréfaction le long d’un gradient d’urbanisation.
Cet espace de recherche expérimentale se veut également un lieu de partage des connaissances en sciences naturelles (entomologie, botanique et écologie).
Il a donc un double objectif : d’une part constituer un lieu de recherche inédit sur la biodiversité urbaine et d’autre part constituer un lieu de médiation où seront sensibilisés scolaires, étudiants et grand public à cette problématique.
 
Les Papillons de jour (Lépidoptères Rhopalocères) se distinguent par des exigences écologiques précises (plantes-hôtes pour les chenilles et plantes nectarifères pour les adultes).
Ils possèdent une grande rapidité de réponse des communautés aux changements de l’environnement ce qui en fait un modèle pertinent dans l’écosystème urbain.
 
Les différentes études sur les Papillons menées au LPED par Marie-Hélène Lizée et Magali Deschamps-Cottin ont montré un net appauvrissement de leurs communautés de la périphérie vers le centre urbain de Marseille. Elles ont également mis en évidence, en centre urbain, une perte des espèces monovoltines (c’est-à-dire à une génération annuelle) et/ou typiquement méditerranéennes et se nourrissant d’un petit nombre de plantes au profit d’espèces généralistes utilisant une large gamme de plantes.
Ainsi ces études montrent que l’urbanisation induit une recomposition de la biodiversité en fonction des traits biologiques des espèces dont certaines pourront se maintenir et d’autres disparaîtront.
On assiste alors, le long du gradient d’urbanisation, à une dégradation progressive des assemblages naturels sous la pression grandissante de l’homme qui se traduit par une homogénéisation biotique et fonctionnelle.
Il en résulte que de Paris à Marseille les espèces de papillons que l’on retrouve en ville sont, pour la plupart, les mêmes !
 
Pour en savoir plus, télécharger la plaquette : http://lped.org/IMG/pdf/2012-Parc_urbain_des_papillons-V2.pdf
Site LPED : http://lped.org/Parc-Urbain-des-Papillons.html