Une visite spécifique pour nos adhérents de la plus ancienne maison de lutherie de Marseille, et une des plus vieilles de France, car elle a été fondée en 1877. L'atelier intervient dans la restauration et la fabrication d'instruments à cordes frottées.

Les fondateurs, Barbet et Granier ont installé leur atelier au 14 rue Paradis, près de l'Opéra. Il a prospéré, puis Barbet s'est retiré, et l'atelier a été repris par Edmond Granier et ses fils.
Pierre Claudot, luthier originaire de Mirecourt, Vosges, capitale de la lutherie française, descendant d'une grande famille de luthiers, a repris l'atelier où il était employé depuis neuf ans en 1937. Il a cédé son atelier à Philippe Bodart en 1972, pour prendre sa retraite.
Cet atelier a été racheté en 1981 par Charles-Luc Hommel, et après avoir travaillé près de vingt ans à cette adresse, la décision de déménager a été prise. Les locaux actuels sont plus vastes et mieux adaptés, mais l'atelier est resté dans le même quartier, près de l'Opéra.
L'atelier intervient dans la restauration et la fabrication d'instruments à cordes frottées.
La restauration concerne des instruments qui ont une durée de vie de plusieurs siècles.
Les concertistes jouent régulièrement des violons, des altos ou des violoncelles de la fin du XVe ou du XVIe siècle. Redonner leur sonorité aux grands instruments du passé est le but du travail des luthiers.
Les techniques utilisées sont celles des plus grands ateliers de restauration du monde, avec le souci de conserver toute l'authenticité et leur caractère à ces œuvres d'art sur lesquelles l'atelier travaille.
Le plus grand soin est apporté pour que les restaurations soient réversibles dans le temps, c'est-à-dire qu'un autre luthier puisse reprendre les restaurations dans l'avenir et que notre passage n'ait pas transformé l'instrument. Ce véritable questionnement commence par le choix des colles et des vernis, et se prolonge chaque fois qu'il faut intervenir sur des pièces qui peuvent modifier le caractère de l'instrument.
La lutherie Hommel fabrique aussi de toute pièce des violons, altos et violoncelles. Le plus grand soin est apporté dans le choix des modèles et dans les moyens mis en œuvre pour les construire.
Les grands instruments du passé sont pour l'atelier autant de références dont on peut se servir comme dans une bibliothèque.
Les meilleurs bois du monde sont recherchés, séchés naturellement un minimum de dix années, et mis en œuvre à la main dans le respect de la tradition.
Charles-Luc Hommel a débuté l'apprentissage du violon à 8 ans et demi. Il a poursuivi un cycle d'études pendant onze ans au Conservatoire de musique de Colmar. Après un bac C et une formation de luthier par apprentissage chez René Morizot, Maître-Luthier à Mirecourt (Vosges), il obtient son CAP de luthier en 1976 puis devient l'assistant de Philippe Bodart à Marseille et Etienne Vatelot à Paris. Il s'installe en en 1981 à Marseille.
Charles-Luc Hommel est expert près la Cour d'appel d'Aix-en-Provence, membre de l'Entente Internationale des Maître Luthiers et Archetiers, et du Groupement des Luthiers et Archetiers d'Art de France.
 
Voir le site de la lutherie Hommel : http://www.luthier-hommel.com